Veux pas mourir ! {PV}

Y caille ! Alicia ne songeait qu’à ça alors qu’elle se frictionnait les bras. Voilà à quoi il fallait s’attendre lorsqu’on sortait avec juste une petite veste pour se couvrir, histoire de faire plus classe. La prochaine fois, elle ne quitterait pas la fraternité sans le plus gros de ses manteaux ! Brrr…Vivement qu’elle se retrouve bien au chaud sous sa couette, mais avant… un bon bain bien bouillant pour destresser de cette soirée pourrie ! Franchement, Amanda lui paierait ça… Elle qui l’avait forcé à sortir ce soir alors que pour une fois, elle voulait simplement rester au calme devant une série de seconde zone. Mais non, elle n’avait pas su tenir tête à son amie et elle s’était laissée entraînée dans une fête sans ambiance, où elle s’était ennuyée à mourir. Mais le pire, c’était qu’Amanda s’était barrée avec le premier venu, la laissant seule. Trop sympa ! Résultat, Alicia rentrait seule, dans la nuit noire, obligée de passer par un chemin peu sécurisant et avec un psychopathe en liberté. A cette pensée, un frisson lui parcouru l’échine… Puis un sourire crispé étira ses lèvres. Non, elle n’avait aucune raison d’avoir peur… Pourtant, elle fut tenter de prendre son téléphone et d’appeler son frère… pour faire la discussion… ou plutôt pour penser à autre chose le long du chemin qu’il lui restait à parcourir, mais elle s’en dissuada. Voyons, de quoi avait-elle peur ? Pourquoi un malade s’attaquerait comme par hasard à elle, et qu’est ce qui ferait ici à cette heure ?

Essayant de se convaincre du mieux qu’elle le pouvait qu’elle ne risquait rien, elle cria pourtant en entendant une branche craquer. Elle regarda autour d’elle bien que la pénombre l’empêchait de distinguer quoique se soit, puis ne voyant rien d’étrange, elle reprit son chemin. Cependant, elle accéléra le pas, peu rassurer elle voulait rentrer au plus vite… Mais elle se figea en entendant de nouveau du bruit…

Tyler était tapi dans le forêt, comme un loup qui attend que sa proie passe. Que faisait il là? Personne n'aurait su le dire, pas même lui. En tout cas pas à l'instant présent puisque c'était ses instincts qui prenaient le dessus, et donc sa raison n'avait plus son mot à dire. Avait il une raison en temps normal d'ailleurs? Certainement pas puisqu'il n'avait pas plus de bon sens. Bref il était l'affût de la moindre présence féminine... Pourquoi féminine? Parce que c'était une femme qui devait payer cette fois ci... Et les cris d'une femme seraient bien plus jouissifs que des cris de gros boeuf

Citation :: Flash Back:

"Hé Tyler, t'as reçu une lettre..."
"Merci Zack"

Il n'était pas rare que l'homme recoive des lettres. Après tout, c'était un reporter assez connu et il recevait souvent des compliments, ou alors des injures au choix. Bref il n'était pas étonné de recevoir une lettre. Ce qui était un peu plus étonnant, était le cachet. Il venait de la justice nationale. Il arqua un sourcil, pour montrer son étonnement. Surtout qu'il était à proximité de son collègue, qui le fixait, ayant lui aussi remarqué le cachet. Il se demandait sûrement ce qu'avais fait son collègue. L'ouvrant, Tyler ouvrit des yeux ronds. Lui qui ne laissait d'habitude rien transparaître, il était étonné du contenu de la lettre:

"Cher monsieur Winnther,

Je suis Chad Ludwig Livington, Avocat. Si je vous envoie cette lettre, c'est que quelqu'un désire vous parler. Il se dit être votre père, et a un document le prouvant.

Je vous demanderais donc de venir à New York dans les plus brefs délais, afin d'organiser une rencontre. Ci joint mes coordonnées.

Avec mes salutations distinguées, C.L. Linvington"

La lettre froissée atterrie avec grâce dans la corbeille prévu à cette effet, pendant qu'une haine sans pareille se déversait lentement dans le sang du jeune homme. Jusqu'à atteindre son cerveau, et ses instincts primitifs de tueurs...

Il sortit de ses pensées lorsqu'il entendit quelqu'un marcher dans le chemin. A n'en pas douter, il avait bien fait de choisir ce lieu pour attendre, car une fête avait lieu non loin. Donc l'endroit était idéal pour une attaque en bonne et dûe forme. Se déplaçant silencieusement, Tyler suivait sa jeune victime, dans l'obscurité des arbres. Un juron faillit lui échapper lorsqu'il marcha sur une branche. Heureusement, il se contint, et se rentra un peu plus dans les arbres. L'heure n'était pas encore venue pour cette jeune fille. Qui était d'ailleurs très belle. Des plans toujours plus machiavéliques virent le jour dans l'esprit tordu de Tyler, et heureusement pour la jeune fille qu'il n'était pas un violeur, sinon la pauvre...

Il aurait éclaté de rire face à cette pensée, mais il songea que ce n'était pas le moment pour cela. Il décida au bout de quelques minutes d'attaquer. L'heure était idéale, et la lumière aussi. Même si elle se retournait vers lui, la jeune fille serait incapable de mettre un nom sur le visage de l'homme, à cause de l'obscurité bien trop grande. Pour le cas improbable où elle s'en sortirait bien sûr. Phase numéro une: Faire peur... Il s'approcha lentement de la personne figée en face de lui, elle lui tournait heureusement le dos. Plus vif que l'éclair, Tyler agrippa la taille de la jeune fille, et de son autre main lui cacha les yeux. Pas question de prendre le moindre risque de se faire reconnaître. Il lui sussurra à l'oreille d'une voix fausse:

"Dangereux de se balader la nuit, la preuve..."

A ces derniers mots, il serra violement la fille contre lui, jusqu'à l'entendre hurler d'une douleur qui ne tarderait pas à venir...

Se sentant peu rassurer, Alicia chercha fébrilement son téléphone dans son sac. Finalement, elle allait appeler Julian, après tout il lui avait bien dit qu’elle pouvait le joindre à n’importe quel moment. Bien sûr, il était hors de question d’avouer à son frère qu’elle était seule sur un sentier et ce en pleine nuit, sinon il la sermonnerait de nouveau. Il était tout aussi improbable qu’elle lui avoue avoir peur toute seule dans le noir, pas question qu’elle lui donne une raison de se moquer d’elle, même si c’était gentillet. Son portable en main, elle eu à peine le temps d’ouvrir son répertoire qu’elle sentit un bras agripper sa taille, et une autre se poser sur yeux. Sur le coup de la stupeur, elle lâcha son téléphone et poussa un cri perçant, avant de s’obliger à reprendre son calme. C’était peu être l’une de ses connaissance qui voulait lui faire une plaisanterie, la voyant seule, il avait peut être trouvé l’idée amusante de lui faire peur… Mais la voix qui lui parvint aux oreilles lui était inconnue, quant à la phrase prononcée, elle la fit trembler de tous ses membres.

Mon Dieu ! Elle était tombée sur un détraqué, et avec la chance qu’elle avait, il s’agissait sûrement du malade qui avait commis les trois meurtres précédents ! Paniquant, elle essaya de se débattre pour s’extirper des bras de son agresseur, sans grand succès… La pression qu’elle exerçait sur elle la fit gémir de douleur, il allait lui briser quelque chose s’il continuait ainsi ! Le souffle court, elle ne trouva rien de mieux que d’écraser violemment son talon sur le pied du type. Apparemment cette technique était la bonne, puisque le détraqué lâcha prise, sûrement surpris par le geste de la jeune fille. Sans demander son reste, Alicia se mit à courir sans un regard en arrière, tout ce qui lui importer était d’échapper à ce malade ou elle ne donnait pas cher de sa peau. Malheureusement, dans la panique, l’Hétaïre s’emmêla les pinceaux et tomba lourdement au sol. A terre, elle se retourna pour voir son agresseur s’avancer vers elle. Apeurée, elle tenta tout de même le tout pour le tout en déclarant d’une voix aïgue qui trahissait ses appréhensions :

- N’approchez pas ! Mes… j’ai des amis qui vont arriver, alors ALLEZ VOUS EN !

Sa tentative était pathétique, elle le savait mais n’avait rien trouvé d’autre. Alors que ‘son futur meurtrier’ continuait d’approcher, les larmes commencèrent à couler abondamment sur les joues de la jeune fille, qui priait en silence pour qu’on vienne à son secours.

Tyler manqua de jurer tout haut lorsqu'il sentit le pointu talon de sa 'victime'. Au lieu de ça, il le fit en penser, tandis qu'un rictus déformait son beau visage. Si cette fille se defendait, ça n'en serait que bien plus amusant pour lui. Il la laissa courir, lui conservant son pas lent, et effrayant (comme dans tout bon film d'horreur, tu vois la fille qui cavale et le psychopate qui en marchant va aussi vite xD). Manque de chance pour sa victime, celle ci s'écrasa au sol. Tyler continua donc d'avancer, toujours plus, jusqu'à surplomber la pauvre blonde. Il éclata d'un rire cruel devant la piètre tentative de sa victime pour lui faire peur... Même si c'était vrai, ses amis n'auraient pas le temps d'arriver avant que Tyler ne termine son boulot... Sur cette pensée, il continua d'avancer, tout en sortant de sa poche une dague très effilée, tellement qu'elle pourrait couper un cheveu en deux, dans le sens de la longueur bien entendu. Il défit le fourreau, provoquant un bruit effrayant.

Tyler était enfin arrivé juste à côté de sa victime, et l'obscurité était telle que la jeune fille ne pourrait certainement pas distinguer ses traits. Dans une sorte de plaisir morbide, Tyler caressa le visage de la jeune fille, pour sentir sous ses doigts l'humidité de ses larmes. Elle pleurait? Tant mieux. Faisant glisser ses doigts jusqu'à ses cheveux, il tira brusquement dessus. La faisant pencher la tête en arrière. Vu la position dans laquelle elle était, il était certain qu'elle ne pourrait bouger... L'homme fit glisser la pointe de sa lame le long de la machoire de la jeune fille, ne laissant qu'une vague trace rouge pas vraiment profonde. S'il ne faisait pas nuit, et que ce n'était pas un couteau, on aurait presque pu croire qu'il s'agissait d'un rendez vous amoureux... Presque... D'un coup brusque, Tyler enfonca la lame dans la terre, à quelques millimètres du cou de la jeune fille. Il éclata de rire de nouveau, avant de mettre sa lame juste devant l'oeil de la jeune fille...

[HJ: Là je pense que tu peux répondre, et qu'après ton sauveur vienne xD Par contre interdiction de me reconnaître^^]

Elle le savait, sa misérable tentative pour se sortir de cette situation n’avait pas convaincu son agresseur, et la façon dont il éclata de rire le fit frissonner de peur. Mon Dieu, elle allez mourir ! Et pas d’une façon soft… Elle n’avait aucun doute sur l’identité de ce malade, c’était sûrement le même que pour les trois autres meurtres précédents, elle allait donc longuement souffrir avant de rendre son dernier souffle, comme si la mort en elle-même n’était pas assez terrifiante. En voyant l’objet du futur crime, les larmes d’Alicia redoublèrent. Pourquoi n’avait-elle pas écouté Julian ? Non, au lieu de ça, elle se promenait seule la nuit en pensant son frère légèrement parano, car on croit toujours que ce genre de chose n’arrive qu’aux autres…

Dans la pénombre, elle ne put que voir la lueur sadique qui animait les yeux de l’inconnu, alors que les siens, devait se refléter toute la peur qu’elle éprouver. Elle ne put empêcher son corps de trembler en sentant les doigts de l’homme sur son visage, l’angoisse se mêlait au dégoût… Jusqu’à ce qu’elle ressente une brusque et violente douleur à la tête lorsqu’il lui agrippa les cheveux, la forçant à pencher la tête. Allait-il l’égorger comme un vulgaire animal ? C’était ce qu’elle pensait, surtout lorsqu’il passa sa lame le long de sa mâchoire… La légère entaille ne la fit pas souffrir, elle ressentit seulement un léger picotement, pour le moment il ne semblait pas vouloir lui faire mal, cela ressemblait plutôt à un plaisir pervers qu’il s’accordait.

Pourtant, elle cru le moment venu lorsqu’elle vit le couteau s’abaisser brusquement vers elle. Elle ferma les yeux et cria d’horreur. Cependant, elle ne ressentit aucune douleur, ce qui la fit ouvrir les yeux. Elle découvrit à sa plus grande surprise ainsi qu’à son plus grand soulagement, la lame plantée dans le sol. Elle la regarda avec des yeux ronds, alors que l’homme éclatait une nouvelle de rire… Apparemment, il prenait un malin plaisir à la torturer psychologiquement. De nouveau menacée par l’arme blanche, Alicia pleura de nouveau tout en suppliant ce fou furieux de lui laisser la vie sauve. Elle ne voulait mourir, elle voulait revoir Julian, son père… elle ne voulait pas vivre ce que Charlène avait vécu.

Boire un verre en solitaire ? Cela n'était pourtant pas l'idée du siècle pour qui détestait se mêler aux autres ! Mais alors pourquoi ? Pour se prouver qu'il était tout de même capable de le faire... Ouais, une bête et méchante fierté mal placée ! Quelle idiotie ! C'était ce que se disait Julian, agrippé à son verre de scotch, accoudé au zinc d'un bar miteux et enfumé. Une musique lente et sensuelle diffusée par un juke-box faisait danser lascivement plusieurs couples qui semblaient bien éméchés... Julian leur jeta un regard écoeuré et se concentra sur le fond de son verre. Le maître des lieux : un type obèse, chauve et suant à grosses gouttes, essuyait assiettes, verres et couverts d’un air torve. Allez un dernier, et j’me tire d’ici, pensa l’Avatar. Manque de chance, ce fut l’instant que choisit une de ces créatures de la nuit pour venir l’accoster. Blonde, maquillée à la truelle, fringuée des vêtements les plus courts et moulants qui puissent exister... La ’chose’ se colla contre lui et lui dit d’une voix éraillée par l’abus de tabac,

- Tu m’offres un verre, beau brun !

- Désolé... J’suis radin !

Prêt à la repousser avec un peu plus de fermeté, Julian finit son verre d’une rasade et s’esquiva avant de devoir être désagréable. Arrivé sur le parking, il avisa immédiatement le pneu crevé de sa jeep... Merde ! Foutu bled ! Troisième fois en un mois, ils se foutent de moi ces pèquenots ! Avec mauvaise humeur, il prit dans sa boite à gant, sa lampe torche et les papiers du véhicule... Génial ! Il n’était pas assez couvert pour cette sympathique promenade nocturne qui s’annonçait. Autre manque de veine, son portable n’avait plus de batterie pour que l’un de ses colocataires viennent le chercher ! Et bien en route pour la forêt alors. Grognant contre le froid mordant et les habitants débiles du coin qui se pensaient très drôles, il prit le chemin de l’université. Il quitta les abords de la ville de très méchante humeur et s’enfonça dans les bois qui était le plus court chemin pour rejoindre le campus. Allumant sa lampe torche, il s’éclaira en marchant d’un pas énergique... La vache ! Mais c’est quoi ce froid polaire en plein mois de septembre ? Resserrant sur lui sa veste légère de demie saison il se raidit en entendant un cri féminin juste devant lui. Génial ! Même ici, il ne pouvait pas être tranquille ! Une seconde ! Ce cri n’avait rien d’heureux... Au contraire, une pure panique semblait retentir dans cette voix. Instinctivement, Julian hâta le pas en balayant rapidement le chemin du faisceau lumineux. Puis, il les vit... Une paire de jambes immobilisée par une silhouette penchée vers le visage de la fille. Julian ne reconnut ni l’un ni l’autre mais en entendant le nouveau hurlement, il réagit immédiatement. Le type lui présentait son dos, Julian n’avait donc qu’une chose à faire... Il s’approcha rapidement et balança le coin de sa lampe torche contre la tempe de l’agresseur. Pas vraiment impatient de connaître les réactions du type, il lui mit un violent coup de pied dans l’estomac pour le faire chuter du corps de la fille qui hurlait toujours,

- C’est bon, c’est bon ! Mets une veilleuse... Tu me casses les oreilles !

Conscient de ne pas être franchement agréable avec la fille, Julian fit l’effort de l’attraper par le bras pour la remettre rapidement sur ses pieds. Une fois chose faite, il ralluma sa lampe pour distinguer les traits de la fille et surtout vérifier que l’autre malade ne soit pas mort des suites du ‘coup de lampe’... Manquerait plus que ce soit une simple querelle d’amoureux et que ce con me fasse un procès ! Il balaya les environs mais eut la surprise de ne pas voir le gars... Merde ! Il peut pas être loin ! Mais au moins, il est vivant ! Poussant un léger soupir de soulagement, il se tourna enfin vers la fille et braqua sa lumière sur elle. S’apprêtant à lui demander si elle allait bien, il écarquilla les yeux en la reconnaissant. ce fut plus fort que lui... Il lui hurla dessus,

- Bordel Alicia ! Qu’est-ce que tu fous là ? C’est comme ça que tu fais preuve de prudence ! Tu ne veux pas non plus te coller une étiquette sur le front avec comme inscription... ‘Pitié, agressez-moi, je ne rêve que de ça !’... Et bouge toi... On rentre !

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